Mon oeil

A. Kenig & E. Franceschi

Magnier, 2007                                                                      

La semaine de Tristan est dorénavant rythmée par les visites à son ami Valentin à l'hôpital.    Des visites vécues comme une responsabilité, que lui confient ses parents ainsi que son maître et ses camarades d'école. Cette nouvelle situation relationnelle suscite chez Tristan des émotions contradictoires : si la force du lien est toujours présente, elle accroît aussi le désarroi face à son ami malade. Et comment s'y retrouver quand on se sent seul et désarmé ?

MON AVIS

Les photos qui émaillent l'histoire viennent comme des illustrations de l'errance intérieure de Tristan, dont la maladie de son ami de coeur bouleverse la vie. Les interrogations et les hésitations de Tristan traduisent le mouvement de la vie en devenir à-côté de la mort qui fait son chemin. L'auteur alterne judicieusement les confrontations avec soi-même et celles avec les autres, comme autant d'étapes dans la construction d'une personnalité. Le regard porté sur l'amitié est empreint de sollicitude.

Flore Guiose Balland   -   documentaliste